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Souviens-toi
Chagrin
Je n'aime pas dans ma gorge ces sanglots,
Qui m'étreignent comme les griffes de l'oiseau,
Mais c'est par ces jours de grand chagrin,
Que je retrouve ton amour, ton amour mutin.
Des lèvres douces comme des fruits confits,
Des lèvres que je ne peux imaginer dans l'oubli,
Dans ma tète, elle s'écoule comme de l'eau,
Cette cascade de musique, tel un adagio.
Tu t'habilles de soie et de dentelle noire,
Pour me faire dans la nuit crier le désespoir.
Je te dirai alors « tu es belle, tu me plais »,
Et j'embrasserai ce que pour moi tu as caché.
Tu m'ouvriras les portes de ton désir,
Comme la fleur gorgée du suc des souvenirs,
Je goûterai ce miel qui appelle les passions,
Dans un flot de soupirs, sur un îlot de chansons.
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