Le temps
De noir
Ses jambes en bas de soie offertes dans un écrin,
Elle avançait vers moi comme une ombre sans fin.
Au pied d'un escalier ce soir elle apparut,
Je la regardais amer, la fille de noir vêtue.
Étourdi de sanglots comme un soldat blessé,
Mon univers s'embrase d'un silence murmuré.
Je flotte tel un mirage qui me laisse entrevoir,
Sur le blanc de sa peau, cette touche de noir.
D'un pas nonchalant, elle semblait en abandon,
Elle avançait vers moi comme une flamme sans nom.
Au pied d'un escalier ce soir elle m'apparut,
Je la regardais conquis, la fille de noir vêtue.
Dans ce rire cristallin où je me noie souvent,
J'imagine mes doigts en un sourire d'enfant,
Voler tel un nuage qui grave dans ma mémoire,
Sur le blanc de ta peau, cette touche de noir.