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Souviens-toi

Femme, oui femme

Elle m'appelait les soirs de tristesse,
Pour enflammer son corps d'une simple caresse.
Vertige des sens, elle repartait aussitôt,
Elle se croyait libre, libre comme l'oiseau.

 

J'ai embrassé ces lèvres et ces grains de folie,
Et j'ai bu ce nectar au parfum de Nubie.
Elle ignorait encore les affres du tourment,
Elle se croyait libre, libre comme le vent.

 

C'est une chaîne que seule elle avait forgée,
Sur sa peau de velours au fil des années.
Elle me déchira le cœur comme un tyran,
Elle n'était pas libre, libre comme le vent.

 

C'est sur ses hanches que j'ai déposé cette clé,
Pour ouvrir cet amour depuis longtemps emprisonné,
Elle m'offre chaque jour une rose épanouie,
Elle est libre, libre aujourd'hui de sa vie.

 

J'ai peur quelquefois de cet amour de roi,
Mais je le préfère à une vie morne et sans émoi.
Il y a des années que je cache ce poème,
« Femme, oui femme, je vous aime ».

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