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Souviens-toi

J. mon amour

Ton visage où mes doigts s'attardent,

Comme pour dénouer le jeu subtil de ces grains,

Enlacés comme mille gerbes de blé,

Dans le feu éternel de la beauté,

 

« J. mon amour, je l'aime ».

 

Ta gorge étincelante offerte à Dieu,

Où mes lèvres gonflées d'amour plongent et dessinent,

Des fleurs de lotus,

Sur les grenades carmin de ce jardin d’Éden,

 

« J. mon amour, je l'aime ».

 

Ce parfum de cannelle que la chaleur de ta peau respire,

Et qui s'envole de la source de la vie,

Comme un nuage bercé par le vent du désir,

Au-dessus d'une terre sans eau,

 

« J. mon amour, je l'aime ».

 

Ton corps qui ondule sur les flots de mes sens,

Comme un dauphin perdu dans un océan de bleu,

 

« J. mon amour, je l'aime ».

 

Rien n'arrêtera cette corde d'épinette qui,

Comme un crabe violoneux déchire mon cœur,

Pour y voir brûler le jeu de ma folie,

 

« J. mon amour, je t'aime ».

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