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Le temps

Le banc des vieux amants

Dans la douceur de cette ombre si claire,
Je te regardais sourire dans un élan de tendresse.
La chaleur de ta peau me tendait les bras comme une invitation au voyage,
J'entendis alors le chant de ces mots tapis au fond des fleurs du mal,
Mais ne pouvais murmurer que ces quelques vers,

« là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté ».

Devant le miroir qui semble me renvoyer l'image de ton amour,
Je prends ta main pour me rassurer
Et sentir ton cœur battre en harmonie.
Ce reflet de toi devient le partage
Qui m'entraîne dans les délices d'une vie à deux,
Dans cette passion où je me noierai sans remords aucun.

L'essence à l'ombre de ton corps est dédale aux couleurs de ma folie,
Et cet escalier que nous empruntons en palette de volupté,
Enflamme le royaume d'un désir passion aux accents de symphonie.  
Les blés sont couchés par le vent qui balaie le labyrinthe de mes nuits,
Mais leur éclat de vin de roi sous le soleil brûlant d'un été,
Chasse le noir des nuages comme l'esprit d'une divinité sans nom.

Alors, si le temps nous écarte sur le chemin mouillé des feuilles d'automne,
Laisse-moi trouver refuge dans cette grotte comme un ours solitaire.
Reste mon souffle, reste le vent, deviens un soupir, mais reste ma vie,
Je t'aimerai à l'ombre de mes mots pour te conter les plaisirs de l'ivresse.
Deviens mon souffle, deviens le vent, reste un soupir, mais deviens ma vie,
Je t'attendrai sous les feuilles des platanes, sur le banc des vieux amants.

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