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Le temps

Paradis matinal

L'odeur du café de cette maison abandonnée,
Flotte comme une ivresse dans un champ de blé.
Ce matin, une pâle fumée s'envole tel un jupon,
Sur les flots d'azur loin de la pure raison.

 

Le brouillard qui s'élève dans une odeur de pain,
Taquine mes narines dans un élan libertin,
Je le regarde comme la pointe des collines,
Pour en gravir le sommet en humeur câline.

 

Ce miel si doux qui coule comme le ruisseau,
Sur le parfum délicat éveillé par ta peau,
Je l'étale tel un délice maléfique,
Qui me transporte dans des vallées oniriques.

 

Je ne dirai pas que la folie est à mes pieds,
Je la vis et la respire comme un simple jouet,
Elle est mienne en cette lueur sentimentale,
Qui se réveille aujourd'hui dans un paradis matinal.

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