L'image plasticienne
Dernière mise à jour : 4 mai 2022

Dans une image plasticienne, ce que l'on appelle « le référent réel » est modifié de différentes manières mais principalement dans : – le changement des formes, – l'altération de couleurs, – l'introduction d'éléments n'appartenant pas à l'image. Le référent réel n'est plus une représentation exacte de ce qui nous entoure, mais une interprétation propre au photographe. Cette interprétation sera d'autant plus importante que la créativité du concepteur est grande, l'image ainsi obtenue doit être vue comme une composition réalisée à partir d'un projet artistique.
On a tendance à croire que la photographie plasticienne est la résultante de l'utilisation des logiciels actuels de retouche d'images comme Photoshop, Gimp, Lightroom ou autres... Or dès la fin des années 1960, de nombreux professionnels se rapprochent des arts plastiques en se détachant du photo-journalisme à l'américaine (Robert Frank, Lee Friedlander…), de la photographie appliquée et de la photographie humaniste à la française (Edouard Boubat, Robert Doisneau…). Le photographe américain Joël-Peter Witkin qu'on appelait « le démon de la chambre noire » était un virtuose de la photographie plasticienne en mode argentique, ses clichés sont toujours autant prisés et ses œuvres se classent encore parmi les plus chères du monde.
L'image ci-dessus est au départ une image réalisée en studio, elle a été transformée à l'aide du logiciel Photoshop pour faire partie sur ce même site, de la série « Gambilles chimériques ».

Étape 1
La danseuse Japonaise Maï Shiraï évolue en studio devant mon appareil photographique. Fond gris, éclairages latéraux avec boîtes à lumière, éclairage girafe pour donner de la structure aux cheveux ainsi que du modelé aux bras et épaules de la modèle.
J'attends la décomposition du mouvement et ne déclenche que quand la pose me paraît en accord avec l'idée initiale de mon projet artistique.

Étape 2
La zone de travail de l'image est agrandie en largeur et positionnée sur un calque de couleur noir pour permettre et faciliter le détourage de la danseuse.